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Le Cahier Bleu
9 mai 2016

En Ecosse

J'adore les voyages de groupe. Dernièrement, j'en ai effectué un vraiment délirant à Edimbourg en Ecosse. Mais je ne vais pas tant parler aujourd'hui de la destination que du voyage de groupe en général. Avec le temps, j'ai appris à composer avec les bons comme les mauvais côtés de ce type de voyage. Ca n'a pas été simple au début (la prochaine fois, je me souviens m'être juré que je ne recommencerais jamais plus... jusqu'à l'année suivante), mais je crois qu'au fond, il suffit de respecter quelques règles simples. S'il y a une chose à garder à l'esprit, c'est celle-ci : la vie de groupe est un vrai plaisir à petites doses, mais néfaste à trop forte dose ; il est donc crucial, je pense, d'avoir des moments de solitude. Parce que si l'on n'y prend pas garde, on finit par étouffer et ça gâche pas mal le voyage. Le pire, c'est que c'est insidieux. Parce qu'au début, on est dans la phase de découverte et on ne voit rien venir. On est tous ravis de voyager avec les autres, chacun faisant un effort pour donner une bonne image de lui-même. Mais au bout d'un moment, chacun redevient lui-même, les masques tombent, et c'est là qu'on peut vite avec des envies de mordre. Bref, pour éviter le pétage de plombs, il est à mon avis primordial de fuir le groupe de temps à autre, en allant faire un tour à la plage, par exemple (quand plage il y a, évidemment). J'ai aussi appris durant ces voyages qu'il n'est pas possible d'aimer tout le monde. Il faut admettre cette vérité et ne pas faire une fixette sur les personnes qui nous rebutent. Pour ma part, je ne supporte pas les blagueurs (les mauvais blagueurs, j'entends : vous savez, ceux qui ne peuvent pas s'empêcher de raconter en permanence les mêmes blagues douteuses, sans se rendre compte que ça ne fait rire personne). Au bout de quelques minutes avec un blagueur de basse catégorie, j'ai l'impression de devenir Cujo. J'ai vraiment eu du mal avec ce genre de personne les premiers temps, mais j'ai fini par comprendre que dans n'importe quel groupe, il y a des individus comme ça, en fait. Ca doit avoir un rapport avec le fait que la biscotte tombe toujours du côté beurré, j'imagine : l'univers lui-même a un sale sens de l'humour. Mais en tout cas, si vous en avez un jour l'occasion, je vous recommande d'essayer ce voyage de groupe en Ecosse (suivez le lien pour l’organisme). Je ne m'étais pas autant amusé depuis longtemps.

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